Le débarquement à Saint-Pierre-Azif

Lors du débarquement à Saint-Pierre-Azif, qu’est il arrivé aux 40 parachutistes le 6 Juin 1944 ?

débarquement jeep


C’est devant plus d’une centaine de personnes que les deux conférences, proposées par la commune à l’Eglise musée Saint Pierre, se sont déroulées.
Avec une présentation de Sophie Kouchtchouian, guide sur les plages du débarquement, puis celle de Ludovic Louis, historien local originaire de la commune voisine de Saint-Vaast-en-Auge, sur « l’histoire des parachutages et des planeurs dans la nuit du 6 Juin 1944 ».


Le résultat « de plus de 30 années de recherches » souligne ce dernier.
Le 6 Juin 1944, aux premières heures du matin, des parachutistes se retrouvent largués au-dessus de la petite commune augeronne. C’est l’heure du débarquement à Saint-Pierre-Azif. «…quelques heures après avoir été parachutés, ils réussissent à se regrouper» et vont au-devant des résistants locaux. Certains trouvent refuge dans la sacristie de l’Eglise Saint Pierre.
Deux jours plus tard, le 8 Juin, huit parachutistes sont faits prisonniers. En 1945, une enquête est diligentée pour en savoir plus. Ludovic Louis a pu se procurer un témoignage de l’époque. Celui de Julien André, témoin de l’arrestation. Sa lecture était d’autant plus émouvante que le fils de Julien André était dans la salle.
«J’habite sur la Place et je suis très bien placé pour voir ce qu’il s’y passe. Je vais vous relater dans les détails comment s’est passée l’affaire des parachutistes. Le 6 Juin 1944, de nombreux parachutistes ont atterri dans la région. Avec quelques amis, nous en avons recueilli une cinquantaine parmi lesquels se trouvaient huit blessés. Nous avons caché ces parachutistes au château de Saint-Pierre-Azif…» la journée est relatée en détail.
Interrogé par le Major Friedrich installé au château du Quesney sur la présence des parachutistes.
Julien André botte en touche lui retournant la question : « et vous, en avez-vous vu ? la réponse tombe : «oui, monsieur, j’en ai trouvé huit et ils sont prisonniers.» Les huit parachutistes arrivent encadrés par un détachement . Ce jour-là sur la place «seule se trouvait la voiture du Major». Ensuite, de juillet à la libération de la commune le 22 Août 1944, d’autres soldats alliés seront cachés à Saint-Pierre-Azif.
« Protégés par les habitants qui, s’ils avaient été pris, auraient été fusillés. »